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que P’ei Tcheng avait des intelligences (avec le duc de Ts’in) ; ils le dirent à I-ou qui fit périr P’ei Tcheng. Le fils de P’ei Tcheng, P’ei Pao s’enfuit dans (le pays de) Ts’in, et dit au duc de Mou :

— Le prince de Tsin agit contrairement à la raison : les cent familles ne l’aiment pas ; on peut l’attaquer.

Le duc Mou répondit :

— Si vraiment les cent familles ne le favorisaient pas, comment pourrait-il mettre à mort ses principaux ministres ? S’il peut mettre à mort ses principaux ministres, c’est sans doute qu’il est d’accord (avec son peuple).

(Le duc) ne suivit donc pas son avis, mais il consulta secrètement (P’ei) Pao. La douzième année (648 av. J.-C.), dans le pays de Ts’i, Koan Tchong[1] et Si-p’ong[2] moururent. — Dans le pays de Tsin il y eut une sécheresse[3] ; (les gens de cet État) vinrent demander du grain ; P’ei Pao conseilla au duc Mou de n’en pas donner et de profiter de la famine pour les attaquer. Le duc Mou demanda son avis à Kong-suen Tche[4] ; celui-ci répondit :

— La disette et l’abondance sont choses qui surviennent alternativement ; nous ne pouvons pas ne pas leur donner (du grain).

(Le duc) demanda son avis à Po-li Hi ; celui-ci répondit :

I-ou s’est rendu coupable envers Votre Altesse ;

  1. Le Tong kien tsi lan rapporte la mort de Koan Tchong à l’année 635. Sur Koan Tchong ou Koan I-ou, cf. Mayers, Manual, n° 293.
  2. Si-p’ong était un descendant à la 4e génération du duc Tchoang, de Ts’i.
  3. Les délibérations relatives aux incidents que Se-ma Ts’ien va raconter sont rapportées au long dans le Kouo yu, section Tsin yu, 3e partie. Cf. Tso tchoan, 13e année du duc Hi.
  4. Kong-suen Tche apparaît dans le Tso tchoan (13e année du duc Hi) sous le nom de Tse-sang, qui doit être son appellation.