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vingt-trois ans quand il mourut chez les Jong (822 av. J.-C.).

Il avait cinq fils dont l’aîné s’appelait le duc Tchoang. Le roi Siuen de (la dynastie) Tcheou manda donc ces cinq hommes, à savoir le duc Tchoang et ses frères ; il leur donna sept mille soldats et les envoya combattre les Jong de l’ouest ; (le duc Tchoang) les détruisit ; alors (le roi) lui conféra la succession de Ts’in-tchong, en même temps que K’iuen-K’ieou, la terre de son ancêtre Ta-lo ; il eut tout cela et fut le grand officier de la marche de l’Ouest.

Le duc Tchoang s’établit dans le K’iuen-K’ieou occidental, résidence de ses ancêtres. Il engendra trois enfants ; le fils aîné s’appelait Che-fou. Che-fou dit :

— Les Jong ont fait périr mon grand-père (Ts’in-)tchong ; si je ne tue pas le roi des Jong, je n’oserai point entrer dans ma ville.

Il partit donc pour aller attaquer les Jong et céda son rang à son frère cadet, le duc Siang ; le duc Siang devint héritier présomptif. Le duc Tchoang mourut après avoir exercé le pouvoir pendant quarante-quatre années (821-778 av. J.-C.) ; l’héritier présomptif, le duc Siang, prit le pouvoir à sa place.

La première année de son règne (777 av. J.-C.), le duc Siang donna sa sœur cadette, Mou-yng, en mariage au roi de Fong[1]. La deuxième année (776 av. J.-C.) du duc Siang, les Jong assiégèrent Che-fou (qui résidait à) K’iuen-K’ieou ; Che-fou les combattit, mais fut fait

  1. Fong était autrefois la capitale des Tcheou (cf. tome I, n. 04.145. ) ; on pourrait donc dire que le roi de Fong est le roi de la dynastie Tcheou ; mais ce serait une singulière manière de s’exprimer ; d’autre part, si l’on considère que le roi était alors le roi Yeou, il est légitime de supposer que Fong est une faute de texte pour Teou. Quoique aucun commentateur ne suggère cette correction, je crois qu’elle s’impose.