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prématurément. Il eut un fils qui s’appelait Niu-fang. Niu-fang engendra P’ang-kao. P’ang-kao engendra T’ai-ki. T’ai-ki engendra Ta-lo. Ta-lo engendra Fei-tse. A cause de la faveur dont avait joui Tsao-fou, tous eurent le bénéfice de posséder la ville de Tchao et eurent pour nom de famille Tchao. Fei-tse résida à K’iuen-k’ieou[1]. Il aimait les chevaux et les animaux domestiques ; il s’entendait fort bien à les nourrir et à les faire se reproduire. Les habitants de K’iuen-k’ieou parlèrent de lui au roi Hiao de (la dynastie) Tcheou. Le roi Hiao le manda et le chargea de surveiller ses chevaux dans la région comprise entre les rivières K’ien[2] et Wei[3] ; les chevaux prospérèrent beaucoup et se multiplièrent. Le roi Hiao désira le nommer héritier présomptif de Ta-lo[4] ; (or) la fille du marquis de Chen[5] était femme de Ta-lo et avait enfanté un fils, Tch’eng, qui était l’héritier présomptif ; le marquis de Chen parla donc au roi Hiao en ces termes :

— Autrefois,

  1. Cf. tome I, note 04.348. . Les T’sin appelèrent cette localité Fei-K’ieou. l’empereur Kao-tsou, de la dynastie Han, lui donna le nom de Hoai-li, la 3e année de son règne (204 av. J.-C.).
  2. Ce cours d’eau, qui arrose la sous-préfecture de K’ien-yang, préfecture de Fong-siang, province de Chàn-si, est un affluent de la rivière Wei.
  3. Cf. tome I, note 02.207. .
  4. D’après le Dictionnaire de K’ang-hi, le mot [] se prononcerait ici lou et serait l’équivalent de [] ; mais cette remarque est sans valeur, car elle est suivie d’une prétendue citation de Se-ma Ts’ien où le texte que nous expliquons ici est entièrement travesti. Nous avons ici un exemple de la négligence avec laquelle est souvent rédigé ce dictionnaire trop vanté.
  5. Cf. tome I, note 04.407. . Les princes de Chen étaient descendants de Li-chan, c’est-à-dire de Chen-nong ; cf. tome I, p. 15.