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ancienne, recueillirent les projets qu’on leur avait laissés ; au sud, ils annexèrent le Han-tchong[1] ; à l’ouest, ils prirent Pa et Chou[2] ; à l’est, ils se taillèrent un territoire riche et fertile, ils s’approprièrent des commanderies très importantes. Les seigneurs saisis de crainte se réunirent pour former une ligue et projetèrent d’affaiblir Ts’in. Ils sacrifièrent leurs ustensiles précieux, leurs joyaux de valeur et leurs terres fertiles et excellentes afin de faire venir à eux les hommes éminents de tout l’empire. Ils contractèrent une étroite alliance par la confédération du nord au sud ; ils se réunirent et ne firent plus qu’un. En ce temps, il y eut à Ts’i (le prince de) Mong-tch’ang ; à Tchao, (le prince de) P’ing-yuen ; à Tch’ou, (le prince de) Tch’oen-chen ; à Wei, (le prince de) Sin-ling. Ces quatre hommes supérieurs étaient tous clairvoyants et loyaux ; ils étaient magnanimes et aimaient leur prochain ; ils honoraient les sages et estimaient les gens de valeur ; ils formèrent la confédération du nord au sud afin de rompre l’extension de l’ouest à l’est ; ils réunirent les multitudes de Han, de Wei, de Yen, de Tch’ou, de Ts’i, de Tchao, de Song, de Wei et de Tchong-chan. Alors, parmi les hommes de valeur qui appartenaient aux six royaumes[3], il y eut des personnages

  1. Cf. note 05.313. .
  2. Cf. note 05.313. et note 05.363. .
  3. En réalité, Kia I vient de mentionner neuf royaumes : mais, comme les États de Song, Wei, et Tchong-chan étaient d’importance secondaire, on peut les passer sous silence ; plus loin cependant, on trouvera l’expression « les neuf royaumes. » — Les six royaumes principaux et le royaume de Ts’in sont aussi désignés parfois sous le nom de « les sept puissants » ; ce sont donc : Ts’in, Han, Wei, Tchao, Yen, Tch’ou et Ts’i.