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[[1] Le duc Hiao (361-338 av. J.-C.) de Ts’in s’appuyait sur les fortes positions de Hiao[2] et de Hien[3] ; il tenait en main le territoire de la province de Yong[4] ; prince et ministres montaient la garde avec vigilance et épiaient la maison des Tcheou ; il nourrissait le projet de rouler comme une natte tout l’empire, de prendre le monde dans ses bras, de lier dans un sac les quatre mers ; il avait l’intention d’absorber à la fois les huit contrées sauvages. En ce temps, le prince de Chang[5] l’assistait : à l’intérieur, il institua des lois et des règles, donna ses soins à l’agriculture et au tissage, fit des préparatifs pour la défense et pour l’attaque ; à l’extérieur, il s’étendit d’une manière continue de l’ouest à l’est et combattit les seigneurs. Alors les gens de Ts’in, en élevant les mains jointes[6], s’emparèrent de la région extérieure au Fleuve occidental.

Après la mort du duc Hiao, le roi Hoei (337-311 av. J.-C.) et le roi Ou (310-307 av. J.-C.) héritèrent de l’œuvre

  1. Ici commence la première partie des Considérations ; elle est reproduite et commentée dans le Wen siuen (chap. LI, p. 1 et suiv.), ainsi que dans la plupart des anthologies intitulées Kou wen ; elle a été traduite en latin par le p. Zottoli (Cursus litteraturae sinicae, vol. IV, pp. 255-261).
  2. Cf. note 05.222. .
  3. Ici le mot han doit être prononcé Hien. La passe Hien ou Hien-kou, était aussi une des barrières de Ts’in ; elle est au sud de la sous-préfecture de Ling-pao, préfecture secondaire de Chàn, province de Ho-nan.
  4. C’est-à-dire, en gros, le Chàn-si et le Kan-sou.
  5. Le prince de Chang n’est autre que Yuen Ang. Cf. Mém. hist, chap. LXVIII.
  6. En élevant les mains comme pour saluer, c’est-à-dire sans avoir à combattre.