Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/223

Cette page n’a pas encore été corrigée

maisons) des chevrons de chêne qui n’étaient pas rabotés, des chaumes qui n’étaient pas coupés d’une manière égale ; ils mangeaient dans une écuelle de terre ; ils buvaient dans un vase de terre ; même la nourriture d’un portier n’était pas aussi mauvaise[1]. Yu perça (la montagne) Long-men[2] ; il pénétra dans le Ta-hia[3] ; il donna un libre cours aux eaux stagnantes du Ho et les envoya à la mer ; il maniait lui-même le battoir et la houe ; ses jambes n’avaient plus de poils[4] ; les fatigues d’un

  1. Le caractère [] a ici le sens de [] épuiser, aller jusqu’au bout : quelque mauvaise que fut la nourriture d’un portier, elle ne l’était pas à ce point.
  2. Cf. tome I, note 02.216. ad fin.
  3. Cf. note 278.
  4. Il avait marché dans tant de halliers que ses jambes avaient perdu tous leurs poils. Cf. la citation de -tse dans Tchoang tse (chap. X, p. 21, r°) : « With his own hands he carried the sack and wielded the spade, till he had united all the streams of the country (conducting them to the sea). There was no hair left on his legs, from the knee to the ankle » (Legge, Sacred Books ef the East, vol. XL, p. 220).