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Che-hoang a construit le temple funéraire Ki[1] ; tout ce qui est à l’intérieur des quatre mers apporte des tributs et des redevances ; on a augmenté le nombre des victimes ; les rites sont tous au complet ; il n’y a pas moyen d’y rien ajouter. (Cependant), les temples funéraires des anciens rois sont, les uns à Si-yong[2], les autres à Hien-yang ; (or), d’après l’étiquette qui convient au Fils du Ciel, il faut ne s’acquitter que des sacrifices associés[3] au temple funéraire de Che-hoang.

On détruisit (donc) tous les groupes de sept temples qui avaient été élevés en l’honneur du duc Siang et de ses successeurs ; les officiers réunis introduisirent suivant les rites ces sacrifices (dans le temple Ki) afin d’honorer le temple funéraire de Che-hoang qui devint le temple ancestral des empereurs.

L’empereur reprit le mot tchen pour se désigner lui-même[4].

Eul-che tint conseil avec Tchan Kao et lui dit :

— Je suis jeune ; je viens seulement de prendre le pouvoir et les Têtes-noires ne se sont point encore réunies autour de moi et attachées à moi. L’empereur mon prédécesseur a parcouru les commanderies et les préfectures afin de montrer sa puissance ; son prestige a soumis

  1. Cf. p. 139.
  2. C’est-à-dire à Yong, qui est à l’ouest de Hien-yang. Cf. note 05.173. .
  3. Le mot [] indique que le personnage auquel on sacrifiait était associé à un personnage principal et que le culte qu’on lui adressait était une partie accessoire du culte qu’on offrait à ce personnage principal. C’est précisément ce qui avait lieu dans le temple ancestral.
  4. On a vu plus haut (p. 177) que Tsin Che-hoang-ti avait renoncé au pronom tchen, et avait décidé qu’il se désignerait sous le nom de « tchen-jen, l’homme véritable ». Eul Che-hoang-ti reprit l’usage du pronom tchen.