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cent sacrifices offerts aux montagnes et aux cours d’eau, et prescrivant aux officiers rassemblés de discuter sur les moyens d’honorer le temple funéraire de Che-hoang. Les officiers réunis dirent tous en se prosternant la tête contre terre :

— Dans l’antiquité, le Fils du Ciel avait sept temples funéraires, les seigneurs en avaient cinq, les grands officiers en avaient trois[1]. Même pendant dix mille générations, de génération en génération (cette règle) ne s’est point perdue ni détruite. Maintenant,

  1. Cf. Li ki, chap. Wang tche ; trad. Legge, Sacred Books of the East, vol. XXVII, p. 223 : « (Le temple ancestral du) Fils du Ciel comprenait sept chapelles (ou temples plus petits) ; trois sur la gauche et trois sur la droite, et celle du premier ancêtre (faisant face au sud) : en tout, sept. (Le temple du) prince d’un État comprenait cinq chapelles de cette sorte : deux sur la gauche et deux sur la droite, et celle de son premier ancêtre : en tout, cinq. Les grands offciers avaient trois chapelles : une sur la gauche, une sur la droite, et celle du premier ancêtre : en tout, trois. Les autres officiers en avaient (seulement) une. Cf. Li ki, chap. Tsi fa ; tr. Legge, Sacred Books. . . , vol. XXVIII, pp. 204-205. La disposition du temple était la suivante : quand l’empereur avait franchi la porte, il avait à sa gauche la chapelle de son père mort et à sa droite celle de son grand-père ; en pénétrant plus avant dans le temple, l’empereur avait à sa gauche la chapelle de son bisaïeul et à sa droite celle de son trisaïeul ; enfin, en avançant encore, l’empereur se trouvait exactement en face de la chapelle du fondateur de sa dynastie ; à gauche, l’empereur avait la chapelle où étaient rangées les tablettes de tous ceux de ses ancêtres, plus anciens que son bisaïeul qui étaient distants de lui d’un ombre impair de générations ; à sa droite, il avait la chapelle où étaient rangées les tablettes de tous ceux de ses ancêtres, plus anciens que son aïeul, qui étaient distants de lui d’un nombre pair de générations.