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et leur ordonner de périr ; ce récit complet se trouve dans la biographie de Li Se[1]. On marcha ; on passa par Tsing-hing et on arriva à Kieou-yuen[2] ; il fit chaud ; de la voiture de repos de l’empereur s’exhalèrent de mauvaises odeurs ; alors un décret ordonna aux fonctionnaires de la suite de charger dans chaque char[3] un che de poisson salé, afin de donner le change sur l’odeur. Le voyage se poursuivit ; on arriva par le chemin direct à Hien-yang et on annonça le décès.

L’héritier présomptif Hou-hai recueillit la succession du pouvoir ; ce fut Eul Che-hoang-ti.

Le neuvième mois, on enterra Che-hoang dans la montagne Li. Dès le début de son règne, Che-hoang avait fait creuser et arranger la montagne Li. Puis, quand il eut réuni dans ses mains tout l’empire, les travailleurs qui

  1. Mémoires historiques, chap. LXXXVII ; cf. aussi chap. LXXXVIII.
  2. Tsing-hing, dit Siu Koang, se trouvait dans le Tch’ang-chan ; or le Tch’ang-chan paraît être la chaîne de montagnes qui se trouve sur le territoire de la préfecture de Tcheng-ting, dans le Tche-li (cf. tome I, note 02.223. ). — Quant à Kieou-yuen, quoique les commentateurs ne disent rien à sujet, ce terme me paraît fort embarrassant ; en effet, la commanderie de Kieou-yuen était au nord et en dehors de la grande boucle du Hoang-ho ; elle était donc fort en dehors du chemin direct du Tche-li à Hien-yang ; je propose de corriger le texte et de lire T’ai-yuen : la commanderie de T’ai-yuen, dans le Chān-si, se trouvait exactement sur la route que dut suivre le convoi.
  3. La position du mot [] indique qu’il faut traduire « par char », c’est-à-dire dans chaque char de l’escorte, et non pas dans le char de l’empereur, comme on l’a dit quelquefois. Il serait d’ailleurs assez bizarre que l’empereur étant supposé vivant, on mit sur son char du poisson salé qui sentait fort mauvais.