resserré. Il monta sur le Koei-ki[1] et sacrifia à Yu le grand ; il fit le sacrifice de loin aux montagnes du Sud ; puis il dressa une stèle où il grava une inscription célébrant les mérites de Ts’in ; le texte en était ainsi conçu[2] :
(1e strophe)
La gloire bienfaisante du souverain empereur
a pacifié et unifié le monde ;
sa vertu et sa bonté durent longtemps.
La trente-septième année,
il parcourut en personne l’empire
et fit une tournée d’inspection dans les contrées éloignées.
C’est alors qu’il monta sur le Koei-ki ;
il comprit et il examina les coutumes et les mœurs ;
les têtes noires furent attentives et respectueuses.
La foule de ses sujets célèbre ses mérites ;
ils recherchent l’origine des actions accomplies ;
ils remontent au principe de cette noble illustration.
Le sage (de la maison) des Ts’in ayant pris en main le gouvernement,
il a le premier déterminé les châtiments et les noms,
il a mis en lumière et manifesté l’antique perfection.
Pour la première fois il a rendu uniformes les lois et les modèles ;
il a distingué et séparé les attributions et les fonctions,
afin d’établir une règle immuable.
(2e strophe)
- ↑ Cf. tome I, note 02.301. . C’est sur le Koei-ki qu’était enterré l’empereur Yu.
- ↑ « Cette inscription se compose de quatre strophes : chaque strophe compte six vers et chaque vers est formé par trois phrases de quatre mots. Les deux premières strophes sont construites sur une seule rime qui est donc commune à douze vers ; il en est de même des deux dernières strophes.(Journal asiatique, mai-juin 1893, p. 508).