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déclarer franchement[1] ses fautes. Les affaires de l’empire, grandes ou petites, sont toutes décidées par l’empereur. L’empereur va jusqu’à peser les écrits au poids d’un che et en fait sa mesure d’un jour et une nuit[2] ; tant qu’il n’a pas rempli cette mesure, il ne s’accorde pas de repos. Puisque telle est sa soif d’autorité, nous ne saurions rechercher en sa faveur la drogue des immortels.

Alors ils s’enfuirent.

Che-hoang, apprenant qu’ils avaient disparu, se mit fort en colère et dit :

— Auparavant, j’ai recueilli les livres de l’empire et, ceux qui étaient inutiles, je les ai tous supprimés. J’ai appelé de partout une grande multitude de lettrés, de magiciens et de savants ; je me proposais par là de faire fleurir une grande paix ; les magiciens, j’ai voulu les choisir afin qu’ils recherchassent la drogue merveilleuse. Maintenant, j’apprends que Han Tchong est parti sans m’en donner avis, que Siu Che[3] et ses collègues ont fait des dépenses qui se chiffrent par myriades de pièces de monnaie et qu’en définitive ils

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  2. L’empereur, dans son désir de tout faire par lui-même, s’était assigné pour tâche d’examiner en chaque période de vingt-quatre heures un poids d’un cha, c’est-à-dire de 120 livres, de papiers d’État . Tant qu’il n’ avait pas fini le dépouillement de ces énormes dossiers, il ne se reposait pas.
  3. Siu Che est celui qui avait été envoyé à la recherche des îles meveilleuses. Cf.note 288.