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cent mille hommes qui avaient subi le châtiment de la castration furent alors envoyés, les uns à la construction du palais Ngo pang, les autres à la construction de (la sépulture de) la montagne Li. On tira des montagnes du nord un sarcophage en pierre ; puis on transporta par flottage[1] des bois de construction des pays de Chou et de King[2] et tous (ces bois) arrivèrent. — A l’intérieur des passes, on comptait trois cents palais ; à l’extérieur, plus de quatre cents. — Puis on dressa une pierre au bord de la mer Orientale, dans le territoire de K’iu[3], pour marquer la porte Orientale de Ts’in. — Ensuite on transféra trente mille familles dans la ville de Li[4] et cinquante mille familles à Yun-yang[5] ; elles furent toutes dès lors exemptées de corvées pour dix ans.

Maître Lou[6] donna un conseil à Che-hoang, disant :

— Votre sujet et ses compagnons ont recherché la drogue merveilleuse de la plante tche[7] ; les immortels

  1. Le mot est inexplicable et les commentateurs sont muets. Il faut admettre que, comme cela arrive souvent chez Se-ma Ts’ien, ce mot n’est qu’une phonétique à laquelle le développement ultérieur de l’écriture chinoise ajoutera une clef ; ce mot s’écrirait donc aujourd’hui « couler, faire couler ».
  2. C’est-à-dire du Se-tch’oan et du Hou-koang
  3. Je n’ai trouvé aucun moyen d’identifier cette localité.
  4. C’est-à-dire qu’on créa une ville à l’endroit où était préparée la sépulture de l’Empereur.
  5. Cf. note 346.
  6. Ce maître Lou a déjà été mentionné en la 32e année de Ts’in Che-hoang-ti.
  7. La plante tche qui conférait l’immortalité, était un champignon auquel le p. Cibot donne le nom d’Agaric ramifié (cf. Mémoires concernant les Chinois, tome IV, p. 500 ; — Bretschneider, Botanicon sinicum, n° 41 ; — M. Schlegel a donné dans le T’oung pao, mars 1895, p. 18, une planche représentant ce champignon).