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l’est à l’ouest, elle mesurait cinq cents pas ; du sud au nord, cinquante tchang[1] ; en haut, on pouvait faire asseoir dix mille hommes ; en bas, il était possible de dresser des étendards de cinq tchang. Une route cavalière circulaire formait un chemin suspendu. A partir du bas du pavillon on allait en ligne droite jusqu’à la montagne du Sud et on avait dressé un arc de triomphe[2] à la cime de la montagne du Sud pour figurer la porte ; on fit un chemin couvert[3] qui, partant de Ngo-pang, traversait la rivière Wei et se rattachait à Hien-yang, symbolisant ainsi le chemin suspendu de Tien-ki, qui traverse la voie lactée et aboutit à (la constellation) Yng-che[4]. Quand le palais Ngo pang n’était pas encore terminé, on voulait, quand il serait achevé, choisir quelque nouveau nom honorable pour le lui décerner ; mais, comme on avait construit le palais voisin de (la capitale), tout le monde l’appela donc le palais Ngo-pang[5]. Plus de sept

  1. Le pas vaut cinq pieds ; le tchang en vaut dix.
  2. Le mot peut signifier « arc de triomphe » (cf. De Groot, The religious system of China, volume II, p. 769) ; c’est le seul sens qui me paraisse convenir ici.
  3. Cf. note 237.
  4. Nous expliquerons ces termes astronomiques dans nos annotations au chapitre XXVII des Mémoires historiques. — Le chemin construit par Ts’in Che-hoang-ti comportait un pont qui traversait la rivière Wei comme les étoiles Tien-ki traversent la voie lactée. Ce pont s’appelait le Heng-kiao (T’ong kien kang mou, chap. III, p. 20 v°).
  5. Cf. note 349.