Les officiers en charge se conforment à leurs attributions ;
chacun sait ce qu’il a à faire ;
en toutes choses il n’y a rien d’ambigu ni d’incertain.
Les têtes noires se sont réformées ;
au loin et au près il y a des mesures uniformes ;
si l’on abaisse ses regards sur l’antiquité, on voit qu’il lui est fort supérieur.
Les fonctions immuables ayant été déterminées,
ses successeurs se conformeront à sa conduite ;
pendant longtemps ils recevront sa sage direction :
La foule de ses officiers, célébrant sa vertu
et louant son auguste gloire,
a proposé qu’on fit cette inscription sur le Tche-feou[1].
(Ts’in Che-hoang-ti s’en retourna ; il arriva alors à Lang-ya[2] et rentra (à la capitale) en passant par le Chang-tang. La trentième année (217 av. J.-C.), il n’y eut rien.
Trente et unième année (216 av. J.-C.) : le douzième mois échangea son nom de la contre celui de kia p’ing[3].
- ↑ Les rimes sont au p’ing-cheng de la première catégorie.
- ↑ Cf. note 261.
- ↑ On a vu plus haut (note 05.354. ) que le roi Hoei-wen de Ts’in avait emprunté au royaume du Milieu la coutume de célébrer le sacrifice la à la fin de l’année ; Ts’in Che-hoang-ti rendit à ce sacrifice le nom de kia-p’ing qu’il portait à l’époque de la dynastie Yn. C’est un racontar taoïste qui paraît avoir été l’origine de ce changement de nom. Voici en effet ce qu’on lit dans le commentaire de P’ei Yn :
Le livre ésotérique de Mao Yng, l’homme véritable de la sublime origine, dit :
La trente et unième année de Che-hoang, le neuvième mois, au jour keng-tse, (Mao) Mong, bisaïeul paternel de (Mao) Yng, se trouvant sur la montagne Hoa, monta sur les nuages, chevaucha sur un dragon et en plein jour s’éleva au ciel. Auparavant, ses concitoyens avaient fait une chanson, disant :
Être immortel, celui qui l’a obtenu c’est Mao Tch’ou-tcheng* ;
Monté sur un dragon, il s’est élevé en haut et a pénétré dans le vaste azur ;
Parfois il redescend sur la sombre terre pour se réjouir dans sa ville natale ;
Après plusieurs générations il est venu (s’incarner) dans notre (Mao) Yng ;
Si l’empereur veut s’instruire (de sa science), que la soit kia-p’ing.
- Tch’ou tcheng est l’appellation de Mao Mong.