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Tche-feou

et illumina[1] l’orient[2].

Il contempla et regarda au loin le vaste et beau spectacle ;

ses officiers qui le suivaient songeaient tous

à la conduite qu’il avait tenue dès le début, à la gloire qu’il avait atteinte.

Des lois sages pour la première fois ont été mises en vigueur :

avec pureté il a gouverné à l’intérieur de ses frontières ;

au dehors il a puni de mort les cruels et les violents.

Son prestige guerrier a pénétré[3] partout ;

il a

  1. [] doit être l’équivalent de l’expression [] qui signifie « illuminer, éclairer ». Cf. Che king, 4e ode de P’ei (Legge, Chinese Classics, vol. IV, p. 44) : « O soleil, ô lune, qui illuminez au-dessous de vous la terre. Et encore : Che king, 3e ode de la 6e décade du Siao ya. « O ciel élevé et brillant qui éclaires au-dessous de toi la terre.
  2. L’expression [] désignant les contrées de l’est, s’oppose à l’expression [] désignant l’ouest. Ces deux expressions se trouvent dans le Che king : odes 6 et 8 de la 2e décade du Ta ya ; Legge, Chinese Classics, pp. 488 et 494. Le dictionnaire Eul ya dit : Le pays à l’est des montagnes s’appelle []. Le commentaire ajoute : Au matin, c’est là qu’on voit le soleil. Ainsi les expressions [] et [] qui signifiaient proprement « soleil matinal » et « soleil du soir », ont fini, comme les mots français orient et occident, par désigner les pays de l’est et ceux de l’ouest.
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