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Ensuite (Ts-in Che-hoang-) longea le P’o-hai[1] en se dirigeant vers l’est ; il passa par Hoang[2] et par Tch’oei[3] ; il monta jusqu’à l’extrémité de la montagne Tch’eng[4] ; il gravit la montagne Tche-feou[5]. Il dressa des stèles[6]

  1. Le golfe du Tche-li.
  2. Hoang est aujourd’hui encore la sous-préfecture de ce nom ; elle se trouve sur la côte nord du Chan-tong, à peu de distance de la mer, à l’ouest de la préfecture de Teng-tcheou.
  3. Tch’œi correspond à la sous-préfecture actuelle de Fou-chan, au sud-ouest de la montagne Tche-feou.
  4. Le mot [], « épuiser », signifie ici, d’après Se-ma Tcheng, « monter à l’extrémité ». La montagne Tch’eng se trouvait en effet à l’extrémité la plus orientale du Chan-tong.
  5. La montagne Tche-feou a donné son nom au port de Tche-fou (cette prononciation est d’ailleurs fautive et il faudrait dire Tche-feou, car le caractère [] se prononce comme [], c’est-à-dire feou). — Par erreur, Se-ma Tcheng, citant le Kouo ti tche, dit que la montagne Tche-feou est à 180 li au nord-est de la sous-préfecture de Wen-teng et que la montagne Tch’eng est à 190 li au nord-ouest de cette même sous-préfecture ; c’est le contraire qui est vrai : la montagne Tche-feou est au nord-ouest, et la montagne Tch’eng au nord-est de cette ville. — Ces deux hauteurs étaient des lieux de culte renommés ; le Traité sur les sacrifices fong et chan dit que Ts’in Che-hoang-ti s’étant rendu dans l’est sur le bord du P’o-hai, sacrifia aux montagnes célèbres, aux grands fleuves et aux huit dieux : le cinquième de ces dieux est le maître du yang ; on lui sacrifie sur le mont Tche-feou ; le septième s’appelle le maître du soleil ; on lui sacrifie sur la montagne Tch’eng.
  6. L’année suivante (218 av. J.-C.), Ts’in Che-hoang-ti se rendit de nouveau sur le Tche-feou et y éleva une stèle dont Se-ma Ts’ien nous a conservé l’inscription. Faut-il admettre que des inscriptions de l’année 219 ont été perdues ? Ou plutôt Se-ma Ts’ien ne rapporte-t-il pas par erreur à l’année 219 l’érection de la même stèle dont il parle à propos de l’année 218 ? La question reste insoluble.