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Sa grande justice est bienfaisante et illustre ;

elle s’étend jusqu’aux générations futures ;

on la reçoit en s’y conformant sans y rien changer[1].


(2e strophe).

La sainteté personnifiée dans le souverain empereur,

après avoir pacifié le monde,

ne se relâche point dans son gouvernement.

Il se lève dès l’aube et ne se couche que dans la nuit[2] ;

il a fondé et établi ce qui sera profitable longtemps ;

il répand et il exalte les instructions et les enseignements.

Ses avis et ses règles pénètrent partout ;

au loin et au près on agit en tout suivant la raison ;

tous les êtres reçoivent sa sainte volonté.

Le noble et le vil sont bien distingués ;

l’homme et la femme se conforment aux rites ;

avec attention chacun remplit son devoir.

Il a séparé avec évidence l’intérieur et l’extérieur[3] ;

il n’est rien qui ne soit pur et sans tache ;

sa bonté s’étend jusqu’à la postérité future.

Le perfectionnement se prolongera sans fin ;

acceptez avec respect les ordres qu’il vous laisse ;

recevez-les pour toujours et redoublez de vigilance[4].

  1. Les rimes de cette première strophe sont […..], qui sont au jou-cheng de la première catégorie dans le système de Toan Yu-ts’ai (sur ce système, cf. mon article sur Les inscriptions des Ts’in dans le Journal asiatique, mai-juin 1893, pp. 512-513).
  2. La phrase se retrouve dans le Che king, ode 4 du Wei fong ; Legge, Chinese Classics, vol. IV, p. 100.
  3. C’est-à-dire, d’une manière générale, les femmes et les hommes.
  4. Les rimes de la seconde strophe sont au chang-cheng de la première catégorie.