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La vingt-septième année (220 av. J.-C.), Che-hoang fit une tournée d’inspection dans le Long-si et le Pei-ti[1] ; il sortit par la montagne Ki-t’eou[2] et passa par Hoei-tchong[3]. Il éleva le palais Sin au sud de la (rivière) Wei ; ensuite il changea le nom du palais Sin et l’appela le temple ancestral Ki, par allusion à (la constellation) T’ien-ki. A partir du temple ancestral Ki, un chemin pénétrait jusqu’à la montagne Li. Il construisit le palais antérieur de Kan-ts’iuen ; il bâtit un chemin bordé de murs[4] qui se rattachait à Hien-yang. Cette année, il conféra un degré dans la hiérarchie[5] ; il traça des chaussées impériales[6].

La vingt-huitième année (219 av. J.-C.), Che-hoang parcourut dans l’est les commanderies et les préfectures ;

  1. Le Long-si correspond aux préfectures de Lin-t’ao et de Kong-tch’ang, et le Pei-ti aux préfectures de P’ing-leang et de K’ing-yang, dans la province de Kan-sou.
  2. Cf. tome I, note 01.122. .
  3. Hoei-tchong est aujourd’hui la localité qu’on appelle Hoei-tch’eng, au nord-ouest de la préfecture secondaire de Long, préfecture de Fong-siang, province de Chàn-si.
  4. [] est une expression qui désigne un chemin bordé de murs dans lequel l’empereur pouvait passer sans être vu du dehors.
  5. Cette faveur, que nous verrons souvent répétée par les empereurs des dynasties Ts’in et Han, consistait à conférer un degré dans la hiérarchie (cf. Appendice I, § 2) à tous les chefs de famille. Nous verrons plus loin (1e année de l’empereur Wen) qu’un empereur, désireux de faire mieux encore que ses devanciers, alla jusqu’à étendre cette faveur aux fils aînés des pères qui avaient déjà reçu cette distinction.
  6. D’après un texte du livre des Han cité par P’ei Yn, les chaussées que fit construire Ts’in Che-hoang-ti étaient larges de 50 pas et étaient plantées d’arbres ; elles allaient depuis la capitale jusqu’aux extrémités de l’empire à l’est et au sud.