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il s’appuya sur le Ho qui lui constituait une barrière, longea le Yn-chan[1] et arriva jusqu’au Leao-tong. (Ts’in Che-hoang-ti) transporta à Hien-yang, au nombre de cent vingt mille familles, les gens puissants et riches de tout l’empire. Les divers temples ancestraux, ainsi que la terrasse de Tchang[2] et (le parc de) Chang-lin[3] se trouvaient tous au sud du Wei. Chaque fois que Ts’in avait détruit un seigneur, il avait copié le plan de son

  1. On appelle Yn-chan la chaîne de hauteurs au nord de la préfecture secondaire de Cho dans le Chān-si ; la dénomination de Yn chan paraît avoir été appliquée, non seulement aux montagnes à l’est du Hoang-ho, mais encore à celles qui en sont la continuation à l’ouest de ce fleuve et qui séparent le territoire des Ordos du Chàn-si proprement dit. Il ne semble pas, malgré ce que dit le commentaire de Tchang Cheou tsie, qu’il s’agisse ici de la construction de la Grande Muraille ; Se-ma Ts’ien se borne à marquer les limites de l’empire ; il parlera plus loin de la Grande Muraille. — On lit dans l’Abrégé de l’histoire chinoise de la grande dynastie Tang par le p. Gaubil (Mémoires concernant les Chinois, vol. XVI, p. 275) la note suivante sur le Yn-chan : « La montagne Yn-chan est la montagne, ou, pour mieux dire, la chaîne de montagnes appelée Ong-kou. Cette chaîne de montagnes se voit dans les cartes du Recueil du Père du Halde, à quelques lieues au nord-ouest de la ville Kouey-hoa-tching ou Koukou-hoton (Koei-hoa-tch’eng ou Koukou-khoto), hors de la Grande Muraille du Chan-sy. Dans ces cartes on trouve Ou-gou-alin. Alin signifie montagne ; montagne. Orgon, c’est la montagne Ong-kou. Cette chaîne de montagnes qui s’étend assez loin au nord-ouest est remplie de forêts, de collines et de bons pâturages ; il y a des défilés qu’on peut aisément fortifier ; c’était autrefois le lieu des grands campements des Tartares Huns (Hiong-nou), et ensuite les autres Tartares qui succédèrent à leur puissance firent toujours de ces montagnes Yn-chan. des lieux de retraite et ils y entretenaient des nombres prodigieux de bestiaux. Il y a des lieux propres à la chasse, et beaucoup de fer.
  2. Cette terrasse se trouvait à l’angle sud-ouest de l’ancienne ville de Tch’ang-ngan, préfecture de Si-ngan, province de Chàn-si.
  3. Ce parc fort étendu occupait le territoire des sous-préfectures de Tcheou-tche et de Hou, à l’ouest de la sous-préfecture de Tch’ang-ngan.