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de réjouissance ; il recueillit toutes les armes qui se trouvaient dans l’empire et les rassembla à Hien-yang ; il les fondit et en fit des cloches, des supports de cloches et douze hommes en métal[1] ; le poids de chacun de

  1. Tchang Cheou tsie a réuni au sujet de ces douze statues un certain nombre de textes intéressants dont voici l’analyse avec quelques additions tirées d’autres auteurs : D’après le chapitre ou hing tche du livre des Han antérieurs, ces statues furent fondues pour commémorer l’apparition à Lin-t’ao (cf. note 132), la 26e année de Ts’in Che-hoang-ti, de douze hommes d’une grandeur colossale ; ils étaient hauts de cinq tchang (le tchang vaut 10 pieds) et les souliers qu’ils chaussaient avaient six pieds de long ; ils avaient les vêtements des barbares I et Ti. Le Heou Han chou de Sie-Tch’eng (vivait au temps des trois royaumes, 221-265 ap. J.-C.) dit : « Leur nom est Wong Tchong. » — Le même nom fut donné aux deux hommes de bronze qui furent fondus en l’an 237 de notre ère par l’empereur Ming (cf. P’ei wen yun fou, aux mots Wong-tchong) ; de nos jours encore on appelle communément Wong Tchong les statues de pierre qui se trouvent placées devant certaines sépultures de princes ou de hauts fonctionnaires. — Le San fou kieou che dit : (Ts’in Che-hoang-ti) réunit les armes de guerre qui se trouvaient dans tout l’empire et s’en servit pour fondre douze hommes de bronze ; chacun d’eux pesait 240.000 livres ; sous les Han, ils étaient placés à la porte du palais Tch’ang-lo. — La section Wei tche du San kouo tche, au chapitre consacré à Tong Tchouo (d. 192 ap. J.-C. Cf. Mayers, Manual, n° 687) dit : (Tong Tchouo) brisa à coups de marteau dix des hommes de bronze, ainsi que les cloches et leurs supports, afin de fondre de petites sapèques. — Le Koan tchong ki dit : Tong Tchouo ayant détruit les hommes de bronze, les deux qui restaient furent transportés à l’intérieur de la porte de la Pureté. L’empereur Ming (227-239) de la dynastie Wei voulut les amener à Lo(-yang) ; on les transporta jusqu’à la ville de Pa ; mais leur poids était trop considérable et ils ne purent parvenir (à destination). Puis Che Ki-long les transporta à Ye. Fou Kien (d. 385 ap. J.-C., cf. Mayers, Manual, n° 141) les transporta de nouveau à Tch’ang-ngan et les fondit.