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divine de Votre Majesté est, d’une manière uniforme, réduit en commanderies et en préfectures. Les fils de la famille impériale et les sujets qui ont bien mérité ont été amplement récompensés par des titres de ducs, par des perceptions d’impôts ou de droits de douane : cela suffit largement. Il est facile de gouverner ; que l’empire n’ait pas d’autre pensée, c’est le moyen d’assurer le repos et la tranquillité. Établir des seigneurs ne serait pas avantageux.

Che-hoang dit :

— Si l’empire tout entier a souffert, s’il a été en proie à des combats et à des luttes qui ne lui laissaient aucun repos, c’est parce qu’il y avait des seigneurs et des rois. Grâce à l’appui du temple de mes ancêtres, l’empire vient d’être raffermi ; or si j’établissais de nouveau des royaumes, ce serait implanter la guerre et chercher à faire cesser cette tranquillité. Comment ne serait-ce pas fâcheux ? L’avis du t’ing-wei est le bon.

(Ts’in Che-hoang-ti) divisa l’empire en trente-six commanderies[1] ; dans les commanderies

  1. D’après le Fong sou t’ong de Yng Chao (IIe siècle ap. J.-C.), Ts’in Che-hoang-ti aurait donné au mot [a] une extension qu’il n’avait point autrefois ; en effet, à partir de Ts’in Che-hoang-ti, la commanderie [a] fut une division administrative qui comprenait plusieurs préfectures [b]  ; dans l’antiquité, au contraire, le [b] était plus étendu que le [a]. Voici d’ailleurs ce que dit Yng Chao : D’après les règlements des Tcheou, le territoire du Fils du Ciel était un carré de 1.000 li de côté ; il était divisé en 100 [b] ; chaque [b] comprenait 4 [a] ; c’est ce qui explique ce passage du Tso tchoan : les grands officiers de rang supérieur reçoivent un [b] ; les grands officiers de rang inférieur reçoivent un [a]. Les trente-six commanderies établies par Ts’in Che-hoang-ti étaient les suivantes : 1. San-tch’oan ; 2. Ho-tong ; 3. Nan-yang ; 4. Nan ; 5. Kieou-kiang ; 6. Tchang ; 7. Koei-ki ; 8. Yng-tch’oan ; 9. T’ang ; 10. Se-choei ; Sié ; 12. Tong ; 13. Lang-ya ; 14. Ts’i ; 15. Chang-kou ; Yu-yang ; 17. Yeou-pei-p’ing ; 18. Leao-si ; 19. Leao-tong ; 20. Tai ; Kiu-lou ; 22. Han-tan ; 23. Chang-tang ; 24. Y’ai-yuen ; 25. Yun-tchong ; Kieou-yuen ; 27. Yen-men ; 28. Chang ; 29. Long-si ; 30. Pei-ti ; Han-tchong ; 32. Pa ; 33. Chou ; 34. K’ien-tchong ; 35. Tch’ang-cha. La capitale, dont le territoire était appelé du nom du fonctionnaire qui l’administrait, le nei-che, constituait la 36e commanderie.