pour la. première fois Ts’in posséda tout l’empire. (Le roi de Ts’in) adressa aux conseillers et aux yu-che un édit en ces termes :
« Autrefois[1] le roi de Han m’a remis son territoire et m’a offert son sceau en me demandant d’être mon vassal[2] ; ensuite il a violé le pacte ; il a formé avec Tchao et Wei une ligue du nord au sud et s’est révolté contre Ts’in ; c’est pourquoi j’ai levé des soldats et j’ai puni de mort (ces rebelles) ; j’ai fait prisonnier leur roi ; j’estimais que c’était un résultat excellent et que peut-être j’en aurais fini avec la guerre. Le roi de Tchao envoya son conseiller Li Mou, qui vint conclure une convention ; c’est pourquoi je lui rendis le fils qu’il m’avait donné en otage ; mais ensuite il a violé la convention ; il a soulevé mon pays de T’ai-yuen ; c’est pourquoi j’ai levé des soldats ; j’ai puni de mort (ces rebelles) et je me suis emparé de leur roi. Le fils de la maison ducale de Tchao, Kia, s’est alors nommé lui-même roi de Tai ; c’est pourquoi j’ai fait partir des soldats qui l’ont attaqué et l’ont anéanti. Le roi de Wei s’était d’abord engagé à se soumettre et à se rattacher à Ts’in ; puis il a comploté avec Han et Tchao d’attaquer Ts’in à l’improviste ; les soldats et les officiers de Ts’in l’ont puni de mort et l’ont aussitôt écrasé. Le roi de King[3] m’avait offert le territoire situé à l’ouest de Ts’ing-yang[4] ; puis il a violé le pacte ; il a attaqué notre
- ↑ [], expression correspondant très exactement au français : autrefois.
- ↑ Mot à mot sujet-barrière. Cette expression est restée en usage jusqu’à nos jours pour désigner les États vassaux qui servent de barrière ou de rempart au royaume du milieu contre les barbares.
- ↑ Cf. note 190.
- ↑ Sou Lin identifie Ts’ing-yang avec la sous-préfecture de Tch’ang-cha, province de Hou-nan.