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roi de Ts’in s’en retourna et revint en passant par les commanderies de T’ai-yuen et de Chang. La reine douairière, mère de Che-hoang-ti, mourut. — Kia[1], de la famille ducale de Tchao, se mit à la tête de quelques centaines d’hommes de son clan et se rendit dans (le territoire de) Tai ; il se proclama lui-même roi de Tai. A l’est, il réunit son armée à celle de Yen et campa à Chang-kou[2]. — il y eut une grande famine.

La vingtième année (227 av. J.-C.), Tan, héritier présomptif de Yen, tourmenté de ce que les soldats de Ts’in étaient arrivés jusqu’à son royaume, eut peur et chargea King K’o d’assassiner le roi de Ts’in[3]. Le roi de Ts’in découvrit (le complot) ; il coupa en morceaux (King) K’o afin de faire un exemple, puis il envoya Wang Tsien et Sin Cheng attaquer Yen. Yen et Tai firent avancer leurs soldats pour attaquer l’armée de Ts’in. L’armée de Ts’in battit Yen à l’ouest de la rivière I[4].

La vingt et unième année (226 av. J.-C.), Wang Pen attaqua Ki[5] ; on leva encore de nouveaux soldats qui

  1. L’État de Tchao venait d’être anéanti par Ts’in ; le roi avait été emmené prisonnier ; le prince Kia réunit les partisans qui voulaient encore lutter pour l’indépendance et se retira dans le territoire de Tai (préfecture de Siuen-hoa, dans le nord du Tche-li), où il se proclama roi.
  2. Aujourd’hui, sous-préfecture de Hoai-lai, préfecture de Siuen-hoa, province de Tche-li.
  3. Cf. Mémoires historiques, chap. LXXXVI.
  4. La rivière I coule au nord de la préfecture secondaire de Ngan et est formée par la réunion des huit petits cours d’eau qui arrosent la préfecture de Pao-ling, province de Tche-li ; peu après avoir dépassé la ville de Ngan, la rivière I s’anastomose avec l’inextricable réseau hydrographique du Tche-li central.
  5. Ki était la capitale de l’État de Yen ; c’est aujourd’hui la sous-préfecture de Ta-hing qui fait partie de la ville préfecturale de Choen-tien ou Péking.