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faire une révolte[1]. Le roi l’apprit ; il ordonna au conseiller d’État, prince de Tch’ang p’ing[2] et au prince de Tch’ang-wen de lever des soldats pour attaquer Ngai ; ils combattirent à Hien-yang[3] et coupèrent plusieurs centaines de têtes ; tous deux reçurent des titres dans la hiérarchie ; en outre, les eunuques du palais avaient tous pris part au combat ; ils reçurent aussi un degré de la hiérarchie. Ngai et les siens furent battus et s’enfuirent. Alors une ordonnance fut promulguée dans le royaume promettant une récompense d’un million de pièces de monnaie à qui prendrait Ngai vivant et cinq cent mille pièces de monnaie à qui le tuerait. (Le roi) s’empara de Ngai et de tous ses complices, le wei-wei Kie, le nei-che Se, le tso-i Kie, le tchong-ta-fou-leng[4] Ts’i et d’autres, en tout vingt hommes. Tous eurent leurs têtes suspendues sur des perches et leurs corps écartelés entre des chars afin qu’ils servissent d’exemple et on extermina leurs parents et leurs clients. Ceux qui étaient moins coupables furent condamnés à recueillir le bois à brûler pour

  1. K’i-nien signifie « implorer les années », c’est-à-dire demander aux dieux la longévité. Le palais qui portait ce nom se trouvait à Yong.
  2. D’après Se-ma Tcheng, le prince de Tch’ang-p’ing aurait été un rejeton de la maison royale de Tch’ou ; mais on ignore le nom de famille et le nom personnel de ce prince et du prince de Tch’an-wen.
  3. Cf. note 05.330. .
  4. Le mot [] se prononce ici leng. Le po koan piao du Ts’ien Han chou ne mentionne pas le tchong-ta-fou-leng au nombre des fonctionnaires des Ts’in ; il se borne à dire que l’empereur King, de la dynastie Han, changea le titre de wei-wei en celui de tchong-ta-fou-leng ; il est évident cependant qu’à l’époque des Ts’in les deux titres n’étaient pas identiques, puisque notre texte lui-même mentionne le wei-wei Kie à côté du tchong-ta-fou-leng Ts’i.