Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/116

Cette page n’a pas encore été corrigée

mourut. Tcheng lui succéda et devint roi de Ts’in. En ce temps, le territoire de Ts’in comprenait déjà (les pays de) Pa[1] et Chou[2], Han-tchong[3], Yue[4], Yuan[5] ; il possédait Yng[6] où on avait établi la commanderie de Nan ; au nord, il gardait la commanderie de Chang et ce qui se trouvait à l’Est, possédant (ainsi) les commanderies de Ho-tong, T’ai-yuen et Chang-tang ; à l’Est, il s’étendait jusqu’à Yong-yang[7] ; il avait détruit les deux Tcheou et il avait établi la commanderie de San-tch’oan[8]. Lu Pou-wei était conseiller ; il avait une dotation de dix mille foyers et son titre était « marquis de Wen-sin » ; il appelait à lui et attirait les hôtes et les aventuriers, car il voulait par leur moyen subjuguer tout l’empire.

  1. Cf. note 05.313. .
  2. Cf. note 05.363. .
  3. Cf. note 05.313. .
  4. Sur le royaume de Yue, fondé par Keou-tsien dans le Tche-kiang et le Fou-Hien, cf. Mémoires historiques, chap. XLI. En 334 av. J.-C., l’État de Tch’ou avait vaincu Ou-kiang, descendant à la septième génération de Keou-tsien, et le territoire de Yue s’était morcelé en plusieurs petites principautés. Avec l’affaiblissement graduel de Tch’ou, la suprématie sur les principautés de Yue avait passé entre les mains des Ts’in.
  5. Cf. note 05.419. .
  6. Cf. tome I, note 04.512. et tome II, p. 87, lignes 1 et 2.
  7. Yong-yang, que le roi Tchoang-siang avait enlevé à l’État de Han en 250 av. J.-C., était au sud-ouest de la sous-préfecture de Yong-tse, préfecture de K’ai-fong, province de Ho-nan. A l’époque Tch’oen-ts’ieou, cette ville était la capitale de l’État de Tcheng. Ce fut là que les Ts’in établirent ce fameux grenier de Ngao dont il sera souvent question dans la suite.
  8. Cf. note 05.384. . — On remarquera que Se-ma Ts’ien indique les limites de l’État de Ts’in au sud, au nord et à l’est ; il ne parle pas de sa frontière de l’ouest qui touchait à des peuples considérés comme barbares.