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La cinquante-troisième année (254 av. J.-C.), l’empire tout entier vint se déclarer soumis ; Wei ayant tardé à le faire, Ts’in envoya Kieou attaquer Wei et lui prit Ou-tch’eng[1]. Le roi de Han vint à la cour pour rendre hommage[2]. — Wei soumit son royaume aux ordres (de Ts’in).

La cinquante-quatrième année (253 av. J.-C.), le roi fit en personne à Yong[3] le sacrifice kiao à l’Empereur d’en haut.

La cinquante-sixième année (251 av. J.-C.), en automne, le roi Tchao-siang mourut. Son fils, le roi Hiao-wen[4], prit le pouvoir. Il honora la pa-tse T’ang[5] du titre

  1. Siu Koang dit que Ou-tch’eng était dans le territoire de T’ai-yang ; Siu Koang vivait sous la dynastie des Wei du nord ; or, à cette époque, on appelait sous-préfecture de T’ai-yang une ville située à 40 li au nord-est de la sous-préfecture actuelle de P’ing-lou, préfecture secondaire de Kie, province de Chān-si. Le T’ong kien tsi lan dit avec raison que Ou-tch’eng est identique à Yu-tch’eng ; Yu-tch’eng était autrefois la principauté de Yu, qui est mentionnée dans le Tch’oen-ts’ieou, à la 10e année du duc Hoan.
  2. Tandis que les autres États envoyèrent des ambassadeurs à Ts’in, le roi de Han vint en personne lui rendre hommage ; cette bassesse ne lui servit guère, car il fut le premier à être anéanti.
  3. Cf note 173. Le sacrifice kiao à l’empereur d’en haut était le privilège du Fils du Ciel ; en le célébrant, le roi de Ts’in s’arrogeait un droit impérial. Je ne puis me rendre un compte exact de la valeur du mot dans l’expression [] ; je le traduis comme signifiant que le roi se rendit en personne au lieu du sacrifice
  4. D’après Tchang Cheou-tsie, le roi Hiao-wen était âgé de cinquante-trois ans quand il prit le pouvoir. Son nom personnel était Tchou ; quand il n’était encore qu’héritier présomptif, il était connu sous le nom de prince de Ngan-kouo.
  5. La pa-tse T’ang était la mère défunt du roi Hiao-wen. Pa-tse est un des rangs dans la hiérarchie des femmes de l’empereur (cf. appendice I, § 5).