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prit alors le nom de Ngan-yang. — Pour la première fois on fit un pont sur le Fleuve[1].

La cinquante et unième année (256 av. J.-C.), le général Kieou attaqua (l’État de) Han ; il prit Fou-chou, (près de) Yang-tch’eng[2], et coupa quarante mille têtes. — Il attaqua Tchao, lui prit plus de vingt préfectures et tua ou fit prisonniers quatre-vingt-dix mille hommes. — Le prince des Tcheou occidentaux se déclara contre Ts’in et fit avec les seigneurs une ligue du nord au sud ; à la tête des troupes d’élite de tout l’empire ils sortirent par I-k’iue pour attaquer Ts’in et faire qu’il ne pût avoir de communications avec Yang-tch’eng[3] ; alors Ts’in envoya le général Kieou attaquer (le prince des) Tcheou occidentaux ; celui-ci s’enfuit et vint faire spontanément sa soumission : il s’avoua coupable en se prosternant la tête contre terre ; il offrit toutes ses villes qui étaient au nombre de trente-six et comptaient trente mille habitants. Le roi de Ts’in accepta ce qu’il offrait et renvoya le prince à Tcheou. La cinquante-deuxième année (255 av. J.-C.), le peuple des Tcheou s’enfuit dans l’Est ; les ustensiles précieux des Tcheou et leurs neuf trépieds[4] entrèrent en la possession des Ts’in. Ce fut alors que, pour la première fois, les Tcheou furent détruits.

  1. Ce pont mettait en communication la préfecture de T’ong-tcheou du Chàn-si, avec celle de P’ou-tcheou, du Chān-si.
  2. Cf. tome I, note 04.558. .
  3. Cf. tome I, p. 317.
  4. Cf. tome I, note 04.481. . D’après une tradition sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir dans le chapitre suivant des Mémoires historiques, les Ts’in n’auraient pu s’emparer que de huit trépieds, le neuvième étant tombé dans la rivière Se.