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et les prit[1]. Se-ma Keng pacifia au nord le T’ai-yuen[2]. (Ts’in) posséda tout le (territoire de) Chang-tang (qui avait appartenu) à Han. Au mois initial, les soldats furent licenciés ; puis on les renvoya garder le Chang-tang. Le dixième mois qui suivit[3], le ou-ta-fou Ling[4] attaqua Han-tan[5], (ville) de Tchao.

La quarante-neuvième année (258 av. J.-C.), au mois initial, on envoya de nouvelles troupes au secours de Ling. Ling ne dirigeait pas bien la guerre ; il fut dégradé et Wang K’i le remplaça dans le commandement. —

  1. Le mot [] a proprement le sens d’« arracher violemment » ; mais, dans les textes de l’époque des royaumes combattants, il signifie simplement « prendre » une ville : (T’ong-kien kang mou, chap. I, p. 34 r°).
  2. Le territoire de T’ai-yuen correspond à la préfecture de ce nom dans le Chān-si.
  3. L’expression [] est embarassante. Littéralement elle signifierait « le dixième mois de cette année » ; mais le contexte prouve qu’il ne s’agit pas du dixième mois de la quarante-huitième année. Il ne peut être question que du dixième mois qui était le premier de la quarante-neuvième année. Le mot ne s’explique donc pas d’une manière satisfaisante.
  4. Ce Ling avait pour nom de famille Wang.
  5. Han-tan était la capitale de l’État de Tchao ; c’est aujourd’hui la sous-préfecture de Han-tan, préfecture de K’oang-p’ing, province de Tche-li.