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La quarante-cinquième année (262 av. J.-C.), le ou-ta-fou Pen attaqua Han et lui prit dix villes. — Le prince de Ché yang, Li, sortit (de la capitale) pour aller dans ses terres ; il mourut avant d’y être arrivé.

La quarante-septième année (260 av. J.-C.), Ts’in attaqua le Chang-tang[1], (territoire) de Han ; le Chang-tang se livra à Tchao. Ts’in prit ce prétexte pour attaquer Tchao. Tchao envoya des soldats pour combattre Ts’in ; (les deux armées) se tinrent en échec. Ts’in chargea Po K’i, prince de Ou-ngan, de la direction des opérations militaires ; (Po K’i) défit complètement Tchao à Tch’ang-p’ing[2] ; plus de quatre cent mille hommes furent tous mis à mort[3].

La quarante-huitième année (259 av. J.-C.), au dixième mois, Han offrit (à Ts’in) la ville de Yuen-yong[4]. Les troupes de Ts’in furent divisées en trois armées. Le prince de Ou-ngan revint et Wang K’i prit le commandement ; il attaqua Ou-ngan et P’i-lao[5], villes de Tchao,

  1. Le Chang-tang correspond à la préfecture de Lou-ngan, dans le Chān-si.
  2. A l’ouest de la sous-préfecture de Kao-p’ing, préfecture de Tse-tcheou, province de Chān-si.
  3. Ce massacre fut fait dans des conditions particulièrement odieuses parce que les soldats de Tchao s’étaient rendus et que Po K’i leur avait promis la vie sauve.
  4. Yuen-yong est la ville qui s’appelait Heng-gong à l’époque Tch’oen-ts’ieou (6e année du duc Wen, § 4) : elle se trouvait à 7 li au nord-ouest de la sous-préfecture de Yuen-ou, préfecture de Hoai-K’ing, province de Ho-nan.
  5. Sur Ou-ngan, cf. n. 452. — D’après le Kouo ti tche, P’i-lao se serait trouvé à 1 li à l’ouest de la sous-préfecture de Long-men ; la sous-préfecture de Long-men de l’époque des T’ang était elle-même à 2 li à l’ouest de la sous-préfecture actuelle de Ho-tsin, préfecture secondaire de Kiang, province de Chān-si. Le T’ong kien tsi lan (chap. X, p. 12 r°) identifie P’i-lao avec P’i-che (cf. note 346).