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Le Conte de l’Archer.

d’avril, je n’estimerai pas qu’il soit pressé de s’en aller dans quelque autre lieu où l’on mange et l’on boit peut-être infiniment moins bien qu’ici, à moins que l’on n’y mange et boive nullement. Car


vous n’ignorez pas que les purs esprits dédaignent ces misères, en quoi je les désapprouve formellement. J’ai toujours prié le grand saint mon patron, qui fut si méchamment lapidé pour son attachement à sa foi, de me faire mourir seulement la veille de la résurrection des corps, afin que je ne demeure pas plus de vingt-quatre heures sans me rafraîchir le gosier et faire un point de bonne chère, ne fût-ce que pour m’entretenir