Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1873, tome 10.djvu/159

Cette page n’a pas encore été corrigée

robe où ils restaient jusqu’à ce qu’ils tombassent en pourriture. Note curieuse de Steevens à ce sujet. « Lorsque j’étais enfant, dans un vieux château du Suffolk, j’ai vu un de ces reliquaires, qui grâce à une série successive de vieilles filles avait été conservé avec un respect religieux pendant près d’un siècle et demi. Les habits n’étaient pas comme de nos jours faits de matières à bon marché* ils n’étaient pas gardés dans des tiroirs, et donnés dès que le cours du temps et le.changement de la mode leur avaient fait perdre leur valeur. Au contraire, ils étaient suspendus à des champignons de bois dans une chambre destinée seulement à les recevoir, et quoique les objets, surtout ceux d’étoffes riches, fussent occasionnellement coupés pour des usages domestiques, manteaux, vestes d’enfants, courtepointes pour lits, etc., les articles de qualité inférieure restaient suspendus à la muraille jusqu’à ce que la vétusté et les vers eussent détruit ce que l’orgueil ne voulait pas permettre de laisser porter aux domestiques ou aux parents pauvres. »

ACTE IV.

1. â Si le rouge-gorge, dit un vieux livre appelé Comucopia, trouve un homme ou une femme morts, il couvre leurs faces de mousse, et quelques-uns disent que si le corps tout entier est resté sans sépulture, ils le couvriront tout entier aussi. y> C’est cette tradition que le poè’te Drayton célèbre dans ces deux vers :

Couvrant de mousse l’œil ouvert de l’homme mort,
Le petit rouge-gorge nous enseigne la charité.

2. Est-il bien utile de faire remarquer qu5xî n’y avait pas de ducs de Sienne au temps d’Auguste, et que Shakespeare commet ici un anachronisme ? De duc on de chef tyrannique de Sienne, il n’y en eut du reste jamais, cette ville ayant été de toutes les républiques de Toscane la plus foncièrement démocratique..

ACTE V.

1. Shakespeare a trouvé cette histoire de bataille dans Hollinshed ; seulement chez ce dernier elle se passe en Écosse, soos’Ie règne de Kenneth en Tan 976 de notre-ère. À Les Danois s’apercerait Çfu’ll.n’y avait pour eux espérance de vie que dans la victoire, se précipitèrent avec une telle violence sur leurs adversaires que d’abord l’aile droite^ et puis l’aile gauche des Écossais furent forcées de recaler et de s’enfuir : les troupes du centre gardèrent vigoureusement encore le terrain ; mais elles se trouvèrent alors en tel danger^ étant ainsi dégarnies de protectios sur leurs deux