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fête des Lycéennes célébrée en l’honneur de Pan lyceus (Pan chasse-loups), protecteur des bergers et de leurs troupeaux, n’était rien moins qu’instituée pour fêter les loups, et signifiait tout le contraire de ce que signifiaient les Lupercales, si l’explication qui la regarde comme un hommage à la louve est la vraie.

3. Calpurnia, fille de L. Pison, quatrième et dernière femme de César. Les trois précédentes avaient été Cossutia, de simple mais riche famille de chevaliers ; Cornelia, fille de Cinna quatre fois consul, qui fut la mère de cette Julie mariée à Pompée et dont la mort imprévue rompit les derniers scrupules de César au moment de la guerre civile ; et enfin Pompeia, fille de Q. Pompée et nièce de Sylla, celle que rendit si célèbre la grotesque équipée du jeune Clodius surpris chez elle en habits de femme, lors de la célébration des mystères de la bonne déesse.

4. Selon Suétone, ce devin était un augure, et s’appelait Spurinna. Plutarque, dont Shakespeare a suivi le récit, parle seulement d’un devin et place l’avis donné à la fête des Lupercales.

5. Les Ides, de iduo, diviser, marquaient la moitié du mois ; elles tombaient le 15 pour les mois de mars, de mai, de juillet et d’octobre, et le 13 pour les autres huit mois.

6. Voici la singulière note que cet admirable récit de Cassius, si conforme à la nature d’un ambitieux et d’un envieux, si bien calculé pour démontrer ce qu’il veut prouver, c’est-à-dire que César n’est qu’un homme, et qu’en conséquence il n’a pas les droits d’un Dieu sur ses semblables et ses égaux, inspire à Voltaire  : « Tous ces contes que fait Cassius ressemblent à un discours de Gilles à la foire. Cela est naturel, oui, mais c’est le naturel d’un homme de la populace qui s’entretient avec son compère dans un cabaret. Ce n’est pas ainsi que parlaient les plus grands hommes de la république romaine. » (Notes à sa traduction en vers blancs du Jules César.)

7. Cet autre passage, non moins beau que le précédent, suggère encore à Voltaire la note suivante : « Ces idées (l’emploi du mot conjurer) sont prises de contes de sorciers qui étaient plus communs dans la superstitieuse Angleterre qu’ailleurs, avant que cette nation fût devenue philosophe, grâce aux Bacon, aux Shaftesbury, aux Collin, aux Wollaston, aux Dodwell, aux Middleton, aux Bolingbroke et à tant d’autres génies hardis. »

8. Les anciens croyaient que le tonnerre produisait une pierre qui tombait en même temps que partait l’éclair. Cette pierre, nommée Brontia, est mentionnée par Pline. Sous ce nom se trouvaient désignés certaines coquilles fossiles ou autres produits transformés des créations antérieures.

9. Plutarque et Suétone le nomment Tillius Cimber.

10. Brutus était alors préteur.