Ma mariée ? Tudieu ! je crois qu’il n’y a jamais eu d’homme au monde contrarié comme moi par la fortune. Pardieu ! je pourrais pleurer de rage.
Et qu’y a-t-il donc, fils Slender ?
Fils Slender ! ah ! pardieu ! je ne suis pas votre fils.
Non ! comment ça ?
Dieu me pardonne ! c’est un garçon que j’ai épousé !
Comment ! un garçon ! Vous vous êtes donc mépris sur la consigne ?
Non. Car je suis allé à celle en rouge, comme vous me l’aviez dit, et j’ai crié motus ! et elle a crié budget, aussi distinctement qu’on pût l’entendre, et c’est lui que j’ai épousé.
— Doux Jeshus ! Maître Slender, y voyez-vous assez peu clair pour épouser des garçons !
— Oh ! je suis vexé dans l’âme. Que ferai-je ?
— Voici venir l’homme qui nous a trompés tous — Eh bien, ma fille, où avez-vous été ?
— À l’église, ma foi !
À l’église ! et qu’avez-vous fait là ?
— Elle m’a épousé… Allons, monsieur, ne vous emportez pas. — La chose est faite, monsieur, et ne peut être défaite.
— Voyons, maître Page, ne vous échauffez pas. — Elle a fait son choix là où était fixé son cœur. — À quoi bon vous emporter ou vous affecter ?
— Je suis bien aise de voir que votre flèche a dévié.
— Allons, mistress Page, je serai franche avec vous, — et ce serait dommage de séparer des amours qui sont aussi sincères.
— Quoique j’aie échoué dans mes intentions, — je suis bien aise que le plan de mon mari ait été déjoué. — Tenez, maître Fenton, prenez-la, et que Dieu vous tienne en joie.