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LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR.

page.

Allons, suivez-le, messieurs ; voyons l’issue de ces recherches.

Evans, Page et Caïus sortent.
mistress page.

L’aventure n’est-elle pas doublement excellente ?

mistress gué.

Je ne sais ce qui me plaît le plus, la déconvenue de mon mari ou celle de sir John.

mistress page.

Dans quelles transes il devait être, quand votre mari a demandé ce qu’il y avait dans le panier !

mistress gué.

Je crains fort qu’il n’ait grand besoin de lessive ; et c’est lui rendre service que de le jeter à l’eau.

mistress page.

Peste soit du déshonnête coquin ! Je voudrais que tous ceux du même acabit fussent dans la même détresse.

mistress gué.

Je crois que mon mari se doutait particulièrement de la présence de Falstaff ici, car je ne l’ai jamais vu aussi brutal dans sa jalousie.

mistress page.

Je trouverai moyen d’approfondir cela ; et nous jouerons de nouveaux tours à Falstaff. Son libertinage maladif ne cédera pas à cette simple médecine.

mistress gué.

Si nous lui envoyions cette folle carogne de mistress Quickly pour le prier d’excuser son immersion et pour lui donner un nouvel espoir qui lui attire une nouvelle correction ?

mistress page.

Oui ; envoyons-le chercher demain à huit heures pour qu’il ait un dédommagement.