toire ; — mon âme a le pressentiment d’un heureux succès et d’un triomphe.
— Somerset, Somerset, pour Lancastre !
— Deux ducs de ton nom, deux Somerset, — ont été immolés à la maison d’York ; — tu seras le troisième, si cette épée tient bon.
— Et voyez ! voici George de Clarence qui s’avance — avec des forces suffisantes pour livrer bataille à son frère. — Chez lui un zèle légitime pour le droit l’emporte — sur l’instinct de l’amour fraternel. — Viens, Clarence, viens ; réponds à l’appel de Warwick !
— Mon père de Warwick, sais-tu ce que cela signifie ? — Eh bien, vois, je te rejette mon infamie à la face. — Je ne veux pas ruiner la maison de mon père, — cette maison dont il cimenta les pierres avec son sang, — et faire la grandeur de Lancastre. Çà, crois-tu donc, Warwick, — que Clarence soit assez dur, assez brutal, assez dénaturé, — pour tourner les fatales machines de guerre — contre son frère et son roi légitime ? — Peut-être m’objecteras-tu mon serment sacré. — En tenant ce serment-là, je serais plus impie — que Jephté quand il sacrifia sa fille. — Je déplore tellement ma faute passée que, — pour bien mériter désormais de mon frère, — je me proclame ici ton ennemi mortel ; — bien résolu, partout où je te rencontrerai — (et je suis sûr de te rencontrer, pour peu que tu te hasardes