— Oui, ma foi, présenté surtout par un pauvre comte. — Je te saurai gré de ce superbe présent.
— C’est moi qui ai donné le royaume à ton frère.
— Il est donc à moi, ne fût-ce que comme don de Warwick.
— Tu n’es pas l’Atlas qu’il faut à un si grand fardeau ; — et, voyant ta faiblesse, Warwick te reprend ce don. — Henry est mon roi, Warwick est son sujet.
— Mais le roi de Warwick est prisonnier d’Édouard. — Et dis-moi, vaillant Warwick, — qu’est-ce que le corps sans la tête ?
— Hélas ! pourquoi Warwick n’est-ii pas plus clairvoyant ? — Tandis qu’il cherchait à escamoter un simple dix, — doucement on soutirait le roi du jeu ! — Vous aviez laissé le pauvre Henry au palais de l’évêque, — et je parie dix contre un que vous le retrouverez à la Tour.
— C’est vrai ; mais vous, vous êtes toujours Warwick.
— Allons, Warwick, saisis le moment : à genoux, à genoux ! — Pas encore ? quand donc ? Va, bats le fer tandis qu’il est chaud.
— J’aimerais mieux me couper cette main d’un seul coup — et avec l’autre te la jeter à la face — que de m’humilier au point de baisser pavillon devant toi.
— Navigue comme tu voudras ; aie pour toi le vent et la