— Quelle incessante mer de larmes versera ma femme — sur la mort de mon fils !
— Quels incessants ressentiments le pays — concevra contre son roi après toutes ces catastrophes !
— Jamais fils fut-il aussi navré de la mort de son père ?
— Jamais père pleura-t-il autant son fils ?
— Jamais roi fut-il aussi affligé du malheur de ses sujets ? — Grande est votre douleur ; la mienne l’est dix fois plus.
— Je vais t’emporter d’ici pour pouvoir pleurer à satiété.
— Mes bras seront ton linceul ; — mon cœur, cher enfant, sera ton sépulcre ; — car jamais ton image ne sortira de mon cœur ; — mes soupirs seront ton glas funéraire ; — et ton père te regrettera, — te pleurera tout autant, toi, son unique enfant, — que Priam pleura tous ses vaillants fils. — Je vais t’emporter d’ici, et abandonner la lutte à qui voudra. — Car j’ai donné le coup de mort où je ne le devais pas.
— Fuyez, père, fuyez ! car tous vos amis sont en fuite, — et Warwick fait rage comme un taureau exaspéré. — Partons ! car la mort est à notre poursuite.
— À cheval, milord, et courez droit à Berwick : —