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SCÈNE VI.

nouvel acte du parlement, — à m’éliminer et à me substituer son fils.

clifford.

Et c’est avec raison : — qui doit succéder au père, si ce n’est le fils !

richard.

— Vous êtes donc là, boucher ?… Oh ! je ne puis parler.

clifford.

— Oui, bossu : me voici pour te répondre, à toi, — et à tous les insolents de ta sorte.

richard.

— C’est vous qui avez tué le jeune Rutland, n’est-ce pas ?

clifford.

— Oui, et le vieux York, et je ne suis pas encore satisfait.

richard.

— Au nom du ciel, milords, donnez le signal du combat.

warwick.

— Que dis-tu, Henry ? veux-tu céder la couronne ?

la reine marguerite.

— Oui-dà, vous avez la langue bien longue, Warwick ! vous osez parler ! — La dernière fois que vous et moi nous sommes rencontrés à Saint-Albans, — vos jambes ont fait plus de service que vos bras.

warwick.

— Alors c’était mon tour de fuir ; aujourd’hui c’est le tien.

clifford.

— Vous en disiez autant naguère, et vous n’en avez pas moins fui.

warwick.

— Ce n’est pas votre valeur, Clifford, qui m’a fait battre en retraite.