puyant le duc d’York ; — dans toutes les villes qu’il traverse, — il le proclame roi, et on accourt en foule à lui. — Rangez votre armée, car ils sont tout près.
— Je souhaiterais que Votre Altesse voulût quitter le champ de bataille ; — la reine a meilleur succès quand vous êtes absent.
— Oui, mon bon seigneur ; laissez-nous à notre fortune.
— Eh ! votre fortune est aussi la mienne ; donc je reste.
— Que ce soit donc avec la résolution de combattre.
— Mon royal père, encouragez donc ces nobles lords, — et animez ceux qui combattent pour votre défense. — Tirez l’épée, bon père, et criez : Saint Georges !
— Eh bien, parjure Henry, veux-tu demander grâce à genoux, — et mettre ton diadème sur ma tête, — ou affronter les mortels hasards d’un combat ?
— Va tancer tes mignons, insolent marmouset ! — Il te sied bien de tenir un langage aussi hardi — devant ton souverain, ton roi légitime !
— C’est moi qui suis son roi, et c’est à lui de fléchir le genou. — Il m’a, de son libre consentement, adopté pour héritier ; — depuis, il a violé son serment ; car, à ce que j’apprends, — vous qui êtes le vrai roi, quoique ce soit lui qui porte la couronne, — vous l’avez obligé, par un