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SCÈNE I.
[Londres. La salle du parlement (32).]
Tambours. Des soldats du parti d’York envahissent la salle. Alors entrent le duc d’York, Édouard, Richard, Norfolk, Montague, Warwick et autres, ayant des roses blanches à leurs chapeaux.
warwick.

— Je m’étonne que le roi ait échappé de nos mains.

york.

— Tandis que nous poursuivions la cavalerie du Nord, — il s’est secrètement évadé, abandonnant ses hommes ; — sur quoi le grand lord Northumberland, — dont l’oreille martiale n’a jamais pu se faire au son de la retraite, — a ranimé l’armée abattue ; et lui-même, — lord Clifford et lord Stafford, tous trois de front, — ont chargé notre corps de bataille, et, en s’y enfonçant, — sont tombés sous les épées de nos simples soldats.

édouard.

— Le père de lord Stafford, le duc de Buckingham, — doit être ou tué ou dangereusement blessé. — J’ai fendu son casque d’un coup d’aplomb ; et pour preuve, père, regardez son sang.

Il montre son épée sanglante.
montague, montrant la sienne à York.

— Et voici, frère, le sang du comte de Wiltshire — que j’ai rencontré dès le premier choc.

richard, jetant à terre la tête de Somerset.

— Toi, parle pour moi, et dis-leur ce que j’ai fait.

york.

— De tous mes fils, c’est Richard qui s’est le plus dis-