pouvoir pour lui, — tant sont formidables ses ennemis jurés ! — Je vais gémir sur ses malheurs, et, entre chaque sanglot, — je dirai : S’il y a un traître, ce n’est pas Glocester.
— Lords libres de préjugés, la froide neige fond aux ardents rayons du soleil. — Henry, mon seigneur, froid pour les plus grands intérêts, — est trop accessible à un fol attendrissement ; et les dehors de Glocester — le fascinent, comme le crocodile plaintif — prend le voyageur compatissant au piége de ses gémissements, — ou comme le serpent, étalant sur un banc de fleurs — sa peau brillante et bigarrée, mord l’enfant — qui admire sa beauté. — Croyez-moi, milords, si nul n’était plus sage que moi — (et en cette conjoncture je me crois assez sage), — ce Glocester serait bientôt débarrassé de cette vie — pour nous débarrasser des craintes qu’il nous inspire.
— Qu’il meure, cela est d’une bonne politique ; — mais nous manquons encore de prétextes pour sa mort. — Il convient qu’il soit condamné selon les formes de la loi.
— À mon avis, voilà qui ne serait pas politique ; — le roi travaillera toujours à lui sauver la vie, — les communes se soulèveront peut-être pour lui sauver la vie ; — et puis nous n’avons que cet argument banal, — la méfiance, pour justifier sa condamnation.
— D’où il suit que vous ne désirez pas sa mort.
— Ah ! York, nul vivant ne la désire autant que moi.
— C’est York qui a le plus grand intérêt à sa mort. — Mais, milord cardinal, et vous, milord de Suffolk, — dites