cessez de les contester, — je suis prêt à lever le siége paisiblement — et à me retirer de votre terre.
— Quelle est votre demande, mon bien-aimé frère d’Angleterre ?
— Mon secrétaire l’a mise par écrit : qu’il la lise.
— Item, qu’immédiatement Henry d’Angleterre — soit couronné roi de France.
— Un article bien dur, mon bon frère d’Angleterre.
— Ce n’est que juste, mon bon frère de France.
— Bien, poursuivez.
Item, qu’après la mort dudit Henry, — la couronne restera pour toujours à lui et à ses héritiers.
— Eh ! ce n’est pas moi seulement que vous voulez déposséder, c’est mon fils.
— Allons, mon bon frère de France, — vous avez eu le trône assez longtemps ; — quant au Dauphin, — peu importe qu’il perde l’assiette. — J’en ai ainsi décidé, et il en sera ainsi.
— Vous êtes fort péremptoire, mon bon frère d’Angleterre.
— Et vous fort pervers, mon bon frère de France.
— Eh quoi ! il paraîtrait que tout ce que j’ai ici est à vous !
— Oui, aussi loin que s’étend le royaume de France.
— Avec un commencement aussi vif — nous aurons peine à arriver à une conclusion pacifique.
— Comme il vous plaira. Telle est ma résolution.
— Eh bien, mon frère d’Angleterre, — faites-moi remettre une copie du traité, — et nous nous reverrons demain.