Ouais, il a dit ça pour nous faire combattre avec plus de confiance ; mais, une fois nos gorges coupées, il peut payer rançon, et nous n’en serons pas plus avancés.
Si je vis assez pour voir ça, je ne me fierai plus jamais à sa parole.
Par la messe ! vous lui en demanderiez compte !… Figurez-vous la terrible décharge d’un vieux fusil : voilà la chétive colère d’un particulier éclatant contre un monarque. Vous pourriez aussi bien essayer de faire du soleil un glaçon, en l’éventant avec une plume de paon. « Vous ne vous fierez plus jamais à sa parole ! » Allons ! c’est une bêtise que vous dites là !
Votre rebuffade est un peu trop brusque ; je me fâcherais contre vous, si le moment était convenable.
Eh bien, ayons une querelle ensemble, si vous survivez.
Volontiers.
Comment te reconnaîtrai-je ?
Donne-moi un gage, et je le porterai à mon chapeau. Alors, si tu oses le réclamer, j’en ferai ma querelle.
Voici mon gant : donne-moi le tien en échange.
Voilà.
Moi aussi, j’entends porter le tien à mon chapeau ; si jamais, demain une fois passé, tu viens à moi et me dis :