Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 9.djvu/303

Cette page a été validée par deux contributeurs.
301
SCÈNE X.

glocester.

— Le roi est dans une rage violente.

cornouailles.

Où va-t-il ?

glocester.

— Il commande les chevaux (47), mais je ne sais où il va.

cornouailles.

— Le mieux est de le laisser faire… Qu’il se dirige.

goneril, à Glocester.

— Milord, ne le pressez nullement de rester.

glocester.

— Hélas ! la nuit vient, et les vents glacés — se déchaînent furieusement. À plusieurs milles à la ronde, — il y a à peine un fourré.

régane.

Ah ! messire, aux hommes obstinés — les injures qu’eux-mêmes s’attirent — doivent servir de leçon… Fermez vos portes ; — il a pour escorte des forcenés, — et les excès auxquels il peut être entraîné par eux, lui — dont l’oreille est facilement abusée, doivent mettre en garde la prudence.

cornouailles.

— Fermez vos portes, milord ; il fait une horrible nuit. — Ma Régane vous donne un bon conseil. Dérobons-nous à l’orage.

Ils sortent.

SCÈNE X.
[Aux environs du château de Glocester.]
Tempête avec éclairs et tonnerre. Kent et un chevalier se rencontrent.
kent.

— Qui est là, par cet affreux temps ?