tez pas vos ceps en réquisition pour moi. Je sers le roi ; — c’est par ses ordres que j’ai été envoyé près de vous. — Ce serait témoigner peu de respect et montrer une malveillance par trop insolente — pour la gracieuse personne de mon maître, — que de mettre aux ceps son messager.
Qu’on aille chercher les ceps ! — Sur ma vie et mon honneur ! il y restera jusqu’à midi.
— Jusqu’à midi !… jusqu’à ce soir, milord, et toute la nuit encore.
— Mais, madame, si j’étais le chien de votre père, — vous ne me traiteriez pas ainsi.
Je traite ainsi sa valetaille.
— C’est un drôle du même acabit que ceux — dont parle notre sœur… Allons, approchez les ceps.
— Laissez-moi supplier Votre Grâce de n’en rien faire. — Sa faute est grave, et le bon roi son maître — saura l’en punir : la dégradante correction que vous lui infligez — ne s’applique qu’aux plus vils et aux plus méprisés des misérables, — pour des vols et de vulgaires délits (39). — Le roi trouvera nécessairement mauvais — qu’on l’ait humilié dans son messager, — en le soumettant à une pareille contrainte.
Je réponds de tout.
— Ma sœur pourra trouver plus mauvais encore —