Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 9.djvu/186

Cette page a été validée par deux contributeurs.
184
CORIOLAN.

coriolan.

Détalez !

deuxième serviteur.

Détalez, détalez vous-même.

coriolan.

Tu deviens agaçant.

deuxième serviteur.

Ah ! vous êtes si fier ! Je vais vous faire parler tout à l’heure.


Entrent un troisième serviteur qui se croise avec le premier.
troisième serviteur, montrant Coriolan.

Quel est ce gaillard ?

premier serviteur.

Un original comme je n’en ai jamais vu : je ne puis le faire sortir de la maison. Je t’en prie, appelle mon maître.

troisième serviteur, à Coriolan.

Qu’avez-vous à faire ici, camarade ? Videz la maison, je vous prie.

coriolan.

— Laissez-moi seulement rester debout ; je ne gâterai pas votre foyer. —

troisième serviteur.

Qui êtes-vous ?

coriolan.

Un gentilhomme.

troisième serviteur.

Merveilleusement pauvre !

coriolan.

C’est vrai, je le suis.

troisième serviteur.

Je vous en prie, mon pauvre gentilhomme, choisissez une autre station. Ce n’est pas ici votre place. Décampez, je vous prie ; allons.