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SCÈNE III.

Lucette revient.
LUCETTE.

— Madame, le dîner est prêt, et votre père vous attend.

JULIA.

— Eh bien, allons !

LUCETTE.

— Quoi ! vous laisserez traîner ces papiers indiscrets ?

JULIA.

— Si vous en faites cas, reprenez-les.

LUCETTE.

— J’ai été reprise pour les avoir ramassés : — pourtant il ne faut pas qu’ils restent là à attraper froid.

JULIA.

— Je vois qu’ils vous sont à cœur.

LUCETTE.

— Oui, madame, vous pouvez dire ce que vous voyez, — je vois bien des choses, moi aussi, — quand vous me croyez les yeux fermés.

JULIA.

— Allons, allons, vous plaira-t-il de venir ?

Elles sortent.

SCÈNE III.
[Vérone. Chez Antonio.]
Entrent Antonio et Panthéon.
ANTONIO.

— Dites-moi, Panthéon, quel grave discours — vous tenait donc mon frère dans le cloître ?

PANTHÉON.

— C’était à propos de son neveu Protée, votre fils.