— Procédons, procédons. Nous allons inaugurer ces fêtes, — comme nous espérons bien qu’elles se termineront par de vraies joies.
ÉPILOGUE.
Ce n’est pas la mode de voir l’héroïne en épilogue, mais ce n’est pas plus malséant que de voir le héros en prologue. S’il est vrai que bon vin n’a pas besoin d’enseigne, il est vrai aussi qu’une bonne pièce n’a pas besoin d’épilogue. Pourtant à de bon vin on met de bonnes enseignes, et les bonnes pièces semblent meilleures à l’aide de bons épilogues. Dans quel embarras suis-je donc, moi qui ne suis pas un bon épilogue et ne puis intercéder près de vous en faveur d’une bonne pièce ! Je n’ai pas les vêtements d’une mendiante ; mendier ne me sied donc pas. Ma ressource est de vous conjurer et je commencerai par les femmes… Ô femmes ! je vous somme, par l’amour que vous portez aux hommes, d’applaudir dans cette pièce tout ce qui vous en plaît ; et vous, ô homme, par l’amour que vous portez aux femmes (et je m’aperçois à vos sourires que nul de vous ne les hait), je vous somme de concourir avec les femmes au succès de la pièce… Si j’étais femme, j’embrasserais tous ceux d’entre vous dont la barbe me plairait, dont le teint me charmerait et dont l’haleine ne me rebuterait pas ; et je suis sûre que tous ceux qui ont la barbe belle, le visage beau et l’haleine douce, en retour de mon offre aimable voudront bien, quand j’aurai fait la révérence, m’adresser un cordial adieu.