Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
95
SCÈNE III.

SCÈNE III.
[La plaine de Gosford-green, près Coventry.]
La lice est préparée ; un trône dressé. Hérauts d’armes et autres officiers de service en faction.


Entrent le Lord Maréchal et Aumerle.
le maréchal.

— Milord Aumerle, Harry Hereford est-il armé ?

aumerle.

— Oui, de pied en cap, et impatient d’entrer.

le maréchal.

— Le duc de Norfolk, plein de fougue et de hardiesse, — n’attend que le signal de la trompette de l’appelant.

aumerle.

— Ainsi les champions sont prêts, et l’on n’attend plus — que l’arrivée de Sa Majesté.


Fanfares, Entrent le roi Richard, qui va s’asseoir sur son trône, Jean de Gand et plusieurs autres seigneurs qui prennent leurs places. — Une trompette sonne ; une autre trompette lui répond de l’intérieur. Alors, entre Norfolk, armé de toutes pièces, précédé d’un héraut.


richard.

— Maréchal, demandez à ce champion — pour quelle cause il vient ici en armes ; — demandez-lui son nom ; et, suivant l’usage, sommez-le — d’attester sous serment la justice de sa cause.

le maréchal, à Norfolk.

— Au nom de Dieu et du roi, dis qui tu es, — et pourquoi tu viens dans cet équipement chevaleresque, — contre qui tu viens, et quelle est ta querelle. — Dis la