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APPENDICE.




EXTRAIT
DU QUART VOLUME DE LA CHRONIQUE MÉMORABLE
DE MESSIRE JEHAN FROISSART.


(Édition revue et corrigée sur divers exemplaires par Denis Sauvage de Fontenailles en Brie, historiographe du Très Chrestien Roy Henry Deuxième de ce nom. À Paris. Chez Michel de Roigny, Rue S. Jacques. Aux quatre éléments, 1573.)

Comment le comte maréchal appella de gage, à outrance, le comte d’Erby, fils au duc de Lanclastre, en la présence du roy et tout son conseil.

Le roi Richard d’Angleterre[1] avait une condition telle que, quand il aimait un homme, il le faisait si grand et si prochain de lui que merveille : et nul n’osait parler du contraire : et croyait aussi légèrement ce qu’on lui disait et conseillait que roi qui eût été en Angleterre, dont mémoire fut de grand temps : et point ne s’exempliaient ceux qui étaient en sa grâce et amour, comment il en était mal advenu à plusieurs : ainsi comme au duc d’Irlande (qui en fut bouté hors d’Angleterre) et à messire

  1. Richard II, dans le drame de Shakespeare.